Le rôle des organisations paysannes dans l’accession à la sécurité alimentaire et le soutien de ces organisations par les ONG belges

Ce document dresse le bilan des réflexions sur l’agriculture familiale et le rôle des organisations paysannes dans le soutien de cette agriculture familiale.
La première partie du document est basée sur une étude limitée de la littérature et sur une enquête menée auprès de dix ONG belges membres de la Coalition contre la faim et spécialisées dans la sécurité alimentaire[1]. Il a été demandé aux ONG de donner leur point de vue sur le développement de l’agriculture familiale et de citer les facteurs qui y contribuent ou non. L’enquête portait plus précisément sur le rôle qu’elles envisagent pour les organisations paysannes dans le développement de l’agriculture familiale. Nous nous sommes également penchés sur les réussites et les problèmes que les ONG rencontrent dans le soutien de ces organisations paysannes.
Une grande partie des résultats de l’enquête ont été confirmés par l’étude de la littérature. Il n’existe pas de définition unique et normative du soutien de l’agriculture familiale et des organisations paysannes. Les ONG interrogées apportent chacune leur vision propre et adaptent leur fonctionnement au contexte dans lequel elles travaillent. Pour la Coalition, cette approche différentiée des ONG est un atout. L’enquête montre également qu’il y a de nombreux enseignements à tirer du respect de la particularité de chaque organisation et que les parties le souhaitent.
D’après les résultats de cette première étude, nous avons identifié avec la Coalition contre la faim quatre défis à relever pour développer l’agriculture familiale. Ceux-ci ont été soumis à 20 acteurs clés du Sud en tant que propositions. Avec la méthode Delphi, il a tout d’abord été demandé à ces acteurs clés de réagir par écrit à ces propositions. Dans une deuxième phase, ils ont été interrogés par téléphone. Les résultats de ces enquêtes sont reproduits en deuxième partie de cette note. Nous avons recueilli les réponses des différents partenaires et tenté de les exposer de façon aussi objective que possible. Cette enquête nous livre une image très nuancée des réactions aux différents défis, ainsi qu’une mine d’informations sur la manière dont les organisations paysannes et les pouvoirs publics peuvent les relever.
Dans la dernière partie de cette note, nous tentons de formuler plusieurs recommandations aux ONG, aux pouvoirs publics et aux autres acteurs, en adoptant une vision panoramique.
[1] SOS Faim, Oxfam Solidarité, Vredeseilanden, Vétérinaires sans frontières, Broederlijk Delen, Entraide et Fraternité, ADG, Caritas Internationaal, Trias, CSA