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En Afrique de l’Ouest, la production laitière locale représente un enjeu majeur de développement et un potentiel non négligeable pour les éleveurs et les autres acteurs de la filière dans une région où les défis sont multiples : l’insécurité alimentaire, la création d’emplois, les changements climatiques.  Le projet d’une « Offensive lait » en Afrique de l’Ouest porté par la CEDEAO confirme ce potentiel et atteste d’un soutien des autorités régionales et nationales. Ainsi, la probable renégociation du tarif extérieur commun (TEC) à l’horizon 2020 incarne une occasion de changer les conditions macroéconomiques de son développement.

De Ouagadougou à Dakar en passant par Abuja, les mois à venir constituent un moment clefs pour la réalisation du potentiel de la filière laitière locale. Cependant, son avenir ne se joue pas uniquement au Sud de la Méditerranée. La dérégulation de la production de lait au sein de l’Union Européenne et la définition de la prochaine politique agricole commune (PAC) ainsi que les négociations sur les accords succédant à l’Accord de Cotonou et aux APE, et également les investissements des entreprises laitières européennes en Afrique de l’Ouest représentent les nombreuses facettes de l’interdépendance entre les décisions et les pratiques des acteurs européens publics et privés et la croissance de la filière en Afrique de l’Ouest.

Lors de la table ronde, nous discuterons, en présence de producteurs de lait d’Afrique de l’Ouest et de l’UE de représentants d’industries laitières locales et européennes et d’experts de la filière, d’ONG et d’acteurs institutionnels européens et ouest-africains de la façon dont l’Union Européenne, ses institutions et ses entreprises, peuvent influencer le développement d’une filière laitière locale durable et équitable.